Seize patients atteints de SEP et ayant des douleurs neuropathiques chroniques, ont été recrutés. Chaque patient a reçu deux blocs de tDCS anodale (active ou placebo), à 3 semaines d’intervalle, composés chacun de trois séances consécutives quotidiennes. Les évaluations ont eu lieu avant et après chaque bloc. L’échelle visuelle analogique et le « Brief Pain Inventory » ont servi d’outils pour l’évaluation de la douleur. L’attention, quant à elle, a été évaluée à l’aide des paramètres neurophysiologiques et « l’Attention Network Test ». Diverses échelles ont été utilisées pour mesurer les changements de l’humeur et de la fatigue.
Par rapport au placebo, la tDCS active a significativement produit des effets analgésiques. En revanche, aucun effet n’a été obtenu sur l’attention, la fatigue ou l’humeur.
Ces données rejoignent celles d’autres études et montrent que la tDCS anodale appliquée sur le cortex préfrontal gauche pourrait avoir une place dans la prise en charge des douleurs neuropathiques chroniques. L’absence d’impact sur les autres symptômes a pu résulter de la courte durée du protocole, de la petite taille de l’échantillon et de l’hétérogénéité de notre cohorte. L’ensemble de ces facteurs limitants nécessite d’être exploré dans de futures études avant de conclure sur les applications thérapeutiques de cette technique innovante.