Il s’agit d’une étude anatomique et radiologique.
Nous avons réalisé 15 dissections de pelvis de cadavres frais de femmes adultes de façon bilatérale afin d’identifier et de quantifier les branches de division de l’artère ombilicale et ainsi montrer que l’artère ombilicale conserve chez certaines patientes son statut embryonnaire qui est notamment d’être à l’origine de la vascularisation pelvienne 0005, 0010 and 0015.
Parallèlement nous avons analysé et comparé les examens d’imagerie réalisés en pré- et postopératoire des patientes devant bénéficier d’une cystectomie radicale. Nous avons ainsi évalué l’amputation de la vascularisation pelvienne sur l’imagerie postopératoire. En effet, lorsque le chirurgien réalise une cystectomie, la technique chirurgicale consiste à lier l’artère ombilicale à son origine [4].
Nos résultats préliminaires sont concordants avec ceux de la littérature. Nous avons constaté une variabilité non négligeable concernant la naissance des branches viscérales de division de l’artère iliaque interne. En effet, certaines naissent de l’artère ombilicale : l’artère utérine dans la majorité des cas, mais également l’artère pudendale interne assurant la vascularisation du clitoris et des petites lèvres.
Parallèlement, l’étude des premiers examens réalisés en postopératoire met en évidence une dévascularisation pelvienne et périnéale conséquente.
Cette ligature non sélective est donc susceptible de lier des artères à destinée pelvienne, privant ainsi le périnée d’une partie de sa vascularisation. Il est donc licite au vu des possibles conséquences fonctionnelles engendrées de discuter du bénéfice d’une ligature chirurgicale plus sélective.