L’objectif de cette étude était d’illustrer un muscle auriculaire ventral et de rechercher la fréquence de ce muscle chez l’homme.
Une voie de parotidectomie élargie comprenant une incision prétragienne, rétro-auriculaire, mastoïdienne et arciforme dans le cou jusqu’au cartilage thyroïde a été faite. La découverte du tronc du nerf facial a été effectuée en suivant le cartilage tragal. Une insertion musculaire a été systématiquement recherchée sur le cartilage tragal. Les différentes insertions musculaires et ligamentaires sur le processus styloïde ont été isolées. Trente-deux régions parotidiennes ont été disséquées successivement sur des sujets anatomiques non embaumés.
Une recherche bibliographique a été effectuée sur le moteur de recherche Pubmed (http://www.pubmed.com/) : les termes suivants ont été utilisés comme mots clés seuls puis avec l’adjonction de human: stylo auricularis muscle - suprahyoïd muscles - auricular muscles - mandibulo-auricularis muscle - ventral auricular muscle.
La dissection a permis de retrouver le muscle styloauriculaire de façon bilatérale chez un sujet. Il était dans le prolongement du cartilage tragal et croisait médialement le tronc du nerf facial, vascularisé par une branche de l’artère auriculaire postérieure et innervé par un rameau du nerf facial.
Un article été retrouvé dans Pubmed : auricularis inferior: another pointer to the facial nerve [1]. Le muscle décrit dans cet article s’étendait comme une bande musculaire du cartilage tragal à la glande parotide. Il était différent de ceux que nous avions observés.
Notre étude a montré que le muscle styloauriculaire existait chez l’homme, contrairement à ce qui a été écrit [4]. Ce muscle rare, quand il existait, était un repère du tronc du nerf facial comme d’autres muscles ventraux [1]. L’action des muscles ventraux était d’entraîner un mouvement perceptible en avant et en bas 0030 and 0045. Ces muscles augmentent l’angle céphalo-auriculaire. L’anatomie comparée permet de confirmer cette action.
Ils peuvent être considérés comme une structure ancestrale, plésiomorphe, appartenant au groupe des muscles ventraux ou inférieurs de l’auricule présents chez les prosimiens et certains mammifères. Sa présence, transitoire très souvent, chez le fœtus humain est une hypothèse à vérifier.