Femme de 45 ans fut hospitalisée pour une encéphalopathie convulsivante non fébrile avec une ataxie cérébelleuse. Elle présentait un carcinome canalaire infiltrant du sein avec métastases traité par chimiothérapie dont 3 cures d’AVASTIN ; la dernière réalisée 4 semaines avant l’hospitalisation et qui coïncidait avec le début de la symptomatologie neurologique. L’IRM encéphalique a objectivé des anomalies du signal touchant notamment le cervelet et au niveau de la substance blanche. L’étude du LCR met en évidence une hyperprotéinorachie à 0,88 g/L sans réaction cellulaire. Le bilan infectieux fut négatif. Les anticorps antineuronaux étaient négatifs. L’EEG montre un tracé irritatif mais pas de décharge épileptique. L’évolution clinique paraît favorable après l’arrêt de la IVe cure d’AVASTIN et sous traitement antiépileptique associé à un bolus de méthylprédnisolone. Une cérébellite induite par le bévacizumab est retenue.
L’intérêt de l’AVASTIN est lié au blocage du VEGF. Des cas de leuco-encéphalopathie postérieure réversible ont été rapportés. Dans notre cas, l’atteinte cérébelleuse peut évoquer une cérébellite infectieuse, auto-immune ou paranéoplasique mais les prélèvements furent négatifs. L’AVASTIN était le responsable des troubles hématologique lors des 2 premières cures et d’une ataxie cérébelleuse après la 3e une évaluation est nécessaire.
La cérébellite est une complication aiguë après l’administration de bévacizumab. Généralement réversible après son arrêt mais ce caractère doit être remis en cause.