Cette enquête monocentrique et prospective s’est déroulée sur un an. Deux hétéro-questionnaires ont été réalisés sur la bases de travaux antérieurs et des données de la littérature, renseignés : (1) lorsque le patient exprimait un souhait d’accélération de fin de vie ; (2) en cas de persistance de la demande au-delà de 15 jours. Un plan de communication a été élaboré afin d’inclure tous les patients en situation palliative faisant une demande au sein du CHRU de Besançon.
La fréquence des demandes était d’environ 2 %. Un quart des demandes était en lien avec l’annonce du diagnostic ; plus de la moitié avec l’annonce du pronostic. La douleur concernait 40 % des patients et la perte d’autonomie était leur plus grande crainte. Aucun lien n’a pu être établi entre l’environnement familial, professionnel et la demande. Un sentiment d’indignité était présent chez 11 patients sur 15. La représentation d’une fin de vie ou d’une mort pénible a été retrouvée chez six patients.
Ce travail est conforme globalement aux données de la littérature. Néanmoins, la méthode n’appréhende probablement pas finement le sens des demandes. Il apparaît nécessaire, dans la perspective d’une étude multicentrique, d’optimiser le recueil de données et de réaliser une recherche qualitative, basée sur des entretiens auprès des personnes qui formulent une demande.