Mr F.A. (1951) est suivi dans notre unité depuis 1993 pour une allergie alimentaire aux viandes de mammifères considérée initialement comme un syndrome porc-chat mais démontrée allergie alpha-gal en 2012 (IgE à 5,31 kUA/L). Mr F. a présenté des CA après ingestion de viande de porc (rognon notamment) et après ingestion de gélatine présente dans une tarte. Ces 2 allergènes, rognon de porc [2] et gélatine [3] ont été reliées à l’allergie alpha-Gal. À partir de 1997, Mr F. suit un régime sans viande ni gélatine. Malgré ce régime, Mr F. va présenter entre 2012 et 2014, 3 CA après consommation de fromages qui nous amène à suspecter la présure animale. Mr F est revu en 2016 pour des tests cutanés à la présure animale et des tests d’inhibition des IgE anti-alpha-Gal par la présure.
Le prick-test à la présure animale est positif (8/50). L’inhibition des IgE anti-alpha-Gal a été effectuée sur un sérum de 2016 (IgE anti-alpha-gal à 15,8 kUA/L). Les inhibitions des IgE anti-alpha-gal par la présure sont respectivement de 99 %, 96,3 %, 94,4 % et 88,2 % pour les concentrations de présure pure, 1/5,1/10 et 1/50.
Le bilan complémentaire confirme l’allergie à la présure des fromages. La forte inhibition des IgE alpha-Gal par la présure est en faveur de la présence d’allergène alpha-Gal dans la présure.
Cette observation unique à notre connaissance, encourage à rechercher une allergie à la présure chez les patients allergiques alpha-Gal qui présentent des manifestations allergiques non dues aux viandes.