Nous avons inclus rétrospectivement, entre janvier 2009 et octobre 2015, les patients avec TNEP prouvées histologiquement, ayant bénéficié de deux examens au CHU de Strasbourg. La population était composée de 16 patients (8 hommes, 8 femmes) ayant pour âge moyen 58 ans. Ils ont bénéficié d’une TEP/TDM à la 18F-FDOPA (4 MBq/kg, 200 mg de CD per os) et d’une SRS. La TEP comportait une acquisition précoce (5 min après injection) centrée sur la région pancréatique et une acquisition corps entier standard (20 à 30 min après injection). L’anatomopathologie était considérée comme le gold standard. Le test de Fisher a été utilisé pour comparer les performances diagnostiques.
Seules les tumeurs G1 et G2 ont été analysées, avec un Ki67 % inclus entre 1 et 15, et taille moyenne d’environ 29 mm. Pour la tumeur primitive, la TEP/TDM était positive dans 13/16 cas (81 %), alors que la SRS ne l’était que dans 11/16 (69 %). Les faux-négatifs ont été observés dans les deux examens pour 3 TNEP kystiques, dont une visualisée uniquement sur le champ précoce de la TEP. Chez deux patients, la SRS n’a pas détecté 2 TNEP de 10 et 12 mm. Au-delà de la détection du primitif, et contrairement à la SRS, la TEP-TDM a correctement détecté tous les patients avec métastases ganglionnaires. Concernant la détection de métastases viscérales ou osseuses (M+), TEP/TDM et SRS ont, respectivement, identifié 5/5 et 4/5 patients M+. Le faux-négatif à la SRS était un patient métastatique splénique.
Notre étude élargit l’intérêt d’une prémédication par CD à la TEP/TDM à la 18F-FDOPA pour la détection et le bilan d’extension de TNEP. Elle suggère l’utilité d’un champ précoce TEP/TDM sur le pancréas pour la détection de lésions à composante kystique. Ces performances diagnostiques devront être comparées à celles de la TEP aux analogues de la somatostatine marqués au gallium 68.