L’implantation de cette prothèse inversée (Humelock, FX-Solutionsy) a été réalisée chez 121 patients d’âge moyen 76 ans (59–91) pour 70 omarthroses avec rupture massive de coiffe, 7 ruptures massives de coiffe et 44 fractures trois et quatre fragments par 8 chirurgiens (11 centres). Une voie delto-pectorale était réalisée dans 71 % des cas. Soixante-dix pour cent des implants étaient verrouillés et 30 % sans ciment. L’évaluation a été clinique (Score de Constant, QDash) et radiographique (radiographie et scanner si nécessaire)
Au recul de 13 mois (6–34), les résultats fonctionnels en traumatologie (N = 44, le QDasha- 25,6 score de Constant brut 59, score de Constant pondéré 85,2 %) sont un peu moins bons de ceux retrouvés en chirurgie régléea (N = 77, score de Constant Bruta- 67, score de Constant Bruta Pondéréa- 96 %). Au niveau radiographique, l’angle Gléno métaphysaire atteignait 38° (15–58) et le débord glénoïdien inférieur atteignait 4 mm (2–8). Le taux de complications était de 12,5 % mais aucune luxation n’a été observée dans ce groupe et à ce recul. Quatre encoches de grade 1 ont été observées, 3 dans des cas de fracture.
Une pièce humérale « plus verticale » permet de diminuer l’angle gléno métaphysaire et le taux d’encoche (Favard). Mais pour faire varier cet angle lors de l’implantation d’une prothèse à 155°, le chirurgien ne peut agir que sur l’inclinaison de la glenosphere. Dans les 32 séries publiées de prothèses inversées pour omarthrose ou rupture de coiffe, le pourcentage de complications radiologique atteint de 50 % avec 80 % d’encoches. Dans les 10 séries de prothèses inversées pour fracture, le recul est plus court mais avec des encoches plus précoces. Dans toutes ces séries, les implants utilisés ont un angle huméral plus horizontal (155°). Avec ce travail et ce recul, l’utilisation d’un implant avec un angle huméral plus vertical (145°) semble permettre de diminuer le taux d’encoche sans augmenter le risque d’instabilité comme l’a montré Franckle.