Des patients adultes hospitalisés en soins intensifs depuis 2 à 7 jours, et qui avaient une hyperglycémie de stress nécessitant un traitement par insuline intraveineuse ont été étudiés. L’IS a été calculée [3] deux jours d’affilée à partir des valeurs de glycémie, des apports nutritionnels en glucides et des débits d’insuline, au repos et avant, pendant et après séances de mobilisation par cycloergométrie (30 minutes, 20 rpm) active (0,1–3 W) ou passive (0 W) (Motomed, Letto2), selon la capacité du patient. L’ordre des séances de mobilisation et de repos a été attribué par tirage au sort. Une analyse de variance a été utilisée pour la comparaison des données. Les mesures répétées ont été comparées à l’aide de la procédure « modèles mixtes ».
Douze patients ont été inclus (âge médian : 65 ans [59–73 ans] ; indice de masse corporelle [IMC] médian : 28 kg/m2 [24–30 kg/m2], neuf hommes, sept admissions pour raison chirurgicale). Les 24 séances de mobilisation ont été réalisées sans nécessité d’interruption (16 passives, huit actives). L’IS n’a pas été modifiée durant et jusqu’à 4 h après la fin des séances de cycloergométrie (Tableau 1). L’IS n’a pas été modifiée durant les périodes de repos (de 0,62 ± 0,32 à 0,55 ± 0,31 L/mU.min).
Dans les conditions de cette étude, l’activité physique n’a pas modifié l’IS chez le patient agressé de réanimation qui présente une hyperglycémie de stress. Cependant, les effets de séances prolongées et/ou plus intenses sur l’IS devraient être évalués sur des cohortes plus importantes de patients.