Nous avons comparé l’activité physique ambulatoire spontanée (mesurée par un actimètre ARM-BAND, SenseWearPro3®) de 70 DT2 (GAJ = 1,39 ± 0,45 g/l, HbA1c = 7,4 ± 1,3 % ) à celle de 30 sujets contrôles non diabétiques (suivis pour HTA, GAJ = 0,99 ± 0,11 g/l). Les 2 groupes étaient similaires concernant l’âge (DT2 : 56,3 ± 8,2 vs non-DT2 : 56,3 ± 7,3 ans), le sexe (48,6 vs 50,0 % de femmes) et l’activité professionnelle (45,7 vs 46,7 % d’actifs). Les comparaisons ont été réalisées par tests non paramétriques, et les facteurs associés au niveau d’activité physique ont été analysés par régression linéaire.
La Dépense Energétique Active (DEA), la Durée d’activité physique (DAP) et le Nombre de pas (NDP) étaient plus faibles chez les DT2 par rapport aux contrôles : 766 ± 693 vs 1 085 ± 652 Kcal/j, 137 ± 138 vs 176 ± 92 min/j, 7 313 ± 3 556 vs 8 925 ± 3 652 pas/j, p c; 0,05. Une tendance était retrouvée pour la Dépense Energétique Totale (DET) : 2 800 ± 813 vs 2 998 ± 759 Kcal/j (p = 0,11). Les DT2 étaient deux fois moins souvent à l’objectif de plus de 10 000 pas par jour que les contrôles : 11/70 (15,7 % ) vs 11/30 (36,7 % ), p c; 0,05. 82 % des sujets (18/22) faisant plus de 10 000 pas par jour n’étaient pas obèses, p c; 0,05. L’IMC des DT2 était plus élevé que celui des contrôles : 30,2 ± 5,2 vs 27,5 ± 5,3 kg/m2, p c; 0,05. La DEA (r :−0,28), la DAP (r :−0,42) et le NDP (r :−0,31) étaient négativement corrélées à l’IMC, p c; 0,05. Ces relations restaient significatives après introduction de l’âge, du sexe, de l’activité professionnelle et de la présence d’un diabète dans le modèle de régression.
Nos résultats montrent un défaut d’activité physique chez les DT2, essentiellement lié à la présence d’une obésité. Ils suggèrent l’intérêt d’une prise en charge spécifique concernant l’activité physique du diabétique de type 2 en surpoids.