Nous avons analysé rétrospectivement la population des 165 patients (31 TRD, 134 RND) qui ont commencé une hémodialyse au centre ARTIC 42 entre janvier 2010 et décembre 2014. Les données cliniques (âge, ancienneté et cause de la MRC) et biologiques (Calcémie, Phosphatémie, PTH, 25OH Vitamine D) ont été collectées au début de l’hémodialyse (M0), à 6 (M6) et 12 mois (M12). Les TRD étaient plus jeunes (53,3 vs 64,9 ans (<em>pem> < 0,01), et avaient une durée d’évolution de la MRC plus longue (18,8 vs 11,2 ans, <em>pem> < 0,01). Nous avons apparié les patients (1TRD/2RND) selon l’âge, le sexe et la durée de la MRC. Nous avons alors comparé la population des 31 TRD à celle de 62 patients RND dont l’âge moyen (56 ± 10 ans) et la durée de MRC (16 ± 8 ans) étaient similaires.
À M0, ni la PTH (RND : 386 ± 286, TRD : 547 ± 652 pg/ml) ni la 25OHD (RND : 27,8 ± 17,0, TRD : 31,1 ± 14,9 μg/l) sériques ne différaient significativement entre les 2 groupes (test de Welsh > 5 %). La PTH à M0 était prédictive de la PTH à M12 uniquement chez les TRD (<em>rem> = 0,79, <em>pem> < 0,0001). La PTH à M12 et la proportion de patients avec une HPT2 non contrôlée à M12 (critères KDIGO) étaient significativement plus élevées chez les TRD que chez les RND (PTH : 286 ± 205 vs 462 ± 449, <em>pem> < 0,01 ; HPT2 : 30 % vs 13 %, <em>pem> < 0,01, respectivement). Les TRD avec HPT2 à M12 étaient significativement plus jeunes que les patients contrôlés ou hypoparathyroïdiens (41 ans vs 58 et 55 ans, respectivement), ce qui n’était pas le cas chez les RND.
Les limites de cette étude sont qu’elle est rétrospective et monocentrique.
Les TRD développent plus souvent une HPT2 persistante 1 an après le retour en dialyse. Une PTH élevée chez un TRD jeune devrait inciter le néphrologue à traiter précocement.