Vingt-sept patients traités par irradiation externe pour un adénocarcinome prostatique localisé (13 avec prostate en place [groupe A], 14 après prostatectomie [groupe B]) ont été inclus dans cette étude prospective. Une échographie transpérinéale quadridimensionnelle a été réalisée lors de la scanographie à visée dosimétrique et lors de chaque séance d’irradiation. Une tomographie conique a été réalisée à chaque séance. Les différences de positionnement du patient obtenues entre les recalages manuels entre les échographies transpérinéales quadridimensionnelle et celle de référence et les recalages entre les tomographies conique et la scanographie à visée dosimétrique ont été analysés pour respectivement 427 et 453 séances pour les groupes A et B. La variabilité entre les observateurs pour l’analyse des échographies transpérinéales quadridimensionnelles a été étudiée pour 13 observateurs évaluant 208 recalages chez 16 patients.
La cohérence entre les recalages entre les tomographies conique et la scanographie à visée dosimétrique et les échographies transpérinéales quadridimensionnelle et celle de référence à + –5 mm était de 76,6 %, 95,1 %, 96,3 % et 90,3 %, 85,0 %, 97,6 % dans les directions antéropostérieure, supéro-inférieure et droit-gauche, pour les patients groupe A et B, respectivement. Les 880 recalages des deux groupes ont donné les écarts entre observateurs suivant : < 3 mm dans 11,5 % des cas, 5 ; 8 et 4,9 % et < 5 mm dans 2,4 % ; 1,5 et 0,7 % pour les directions antéropostérieure, supéro-inférieure et droit-gauche. Les déplacements pendant les fractions dépendaient du patient et de la durée de l’irradiation : supérieurs à 3 mm pour 5 et 1,9 % du temps lors de la première minute et pour 38 et 10,8 % du temps à la septième minute, respectivement pour les groupes A et B.
La radiothérapie guidée par échographie transpérinéale quadridimensionnelle est une alternative intéressante aux modalités irradiantes (tomographie conique, e-view) et/ou invasives (repères fiduciels, transpondeurs) de guidage par l’image, particulièrement en cas d’hypofractionnement.