Étude rétrospective incluant les patients présentant une IR pendant ou après une chimiothérapie connue néphrotoxique entre septembre 2006 et janvier 2015.
5">L’étude a recueilli 12 patients avec un âge moyen de 53 ans, 10 femmes et 2 hommes. Nous avons noté 10 cas de cancer solide et 2 cas de lymphome non Hodgkinien. La chimiothérapie a été à base de cisplatine dans 10 cas, de 5-fluorouracile dans un cas et de carbaplatine avec le 5-fluorouracile dans un cas. L’IR était aiguë (IRA) dans 4 cas, survenue pendant les cures, et chronique (IRC) dans 8 cas, diagnostiquée après la chimiothérapie. L’IRA a été liée à la toxicité de la cisplatine dans deux cas, le troisième cas d’IRA était secondaire à un syndrome de lyse tumorale et le quatrième était secondaire à une infiltration lymphomateuse rénale où le diagnostic a été apporté par une biopsie rénale. Seule l’IRA secondaire au lymphome a évolué vers la chronicité. Parmi les 8 cas d’IRC, six étaient liés à une toxicité de la chimiothérapie, une à une néphropathie interstitielle chronique sur lithiases et le dernier à une néphroangiosclérose. L’IRC a précédé la chimiothérapie qui l’a aggravée dans les deux derniers cas. La dialyse a été indiquée dans 2 cas d’IRA et un cas dIRC arrivant au stade terminal.
L’IRA est principalement due à la toxicité des agents néphrotoxiques, cependant, il faut écarter les autres causes d’IRA avant d’arrêter ou modifier la chimiothérapie souvent nécessaire pour la survie des patients. La biopsie rénale peut être indiquée dans les cas douteux. D’un autre côté, la recherche d’une maladie rénale avant l’introduction d’une chimiothérapie néphrotoxique est nécessaire.
5">Certaines précautions doivent être prises si la chimiothérapie est absolument nécessaire afin de ne pas induire ou aggraver la fonction rénale.