Anticancéreux oraux (AKO) : état des lieux en Ile-de-France
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L’essor des anticancéreux oraux est associé à des enjeux majeurs pour notre système de santé. La coordination des acteurs et l’information des patients sont indispensables pour une prise en charge efficace : limiter l’apparition des effets indésirables (EI), améliorer leur détection et leur prise en charge et favoriser l’observance au traitement. Cette recherche d’efficience s’entend également en termes d’enjeux financiers pour ces nouvelles molécules qui pèsent sur les dépenses de santé.Matériels et méthodeAfin de réaliser un bilan régional, l’ARS a procédé en deux temps : elle a recensé les différentes organisations existantes (7 hôpitaux interrogés : AP–HP, publics et ESPIC) et a recueilli, grâce aux données SNIIRAM 2014, les éléments régionaux relatifs aux traitements AKO portants sur les patients, les prescripteurs et les médicaments.Résultats et discussionL’étude montre des organisations hétérogènes déclinées sur différents axes : évaluation du risque patient, suivi rapproché par les infirmiers s’inscrivant ou non dans le cadre d’une délégation de tâche et dispositif de coordination permettant si besoin, l’accès aux informations nécessaires. En 2014, 75 019 patients ont bénéficié de 529 928 dispensations d’AKO. Dans cette population, l’âge moyen est de 66 ans avec deux tiers des patients dans la tranche d’âge 55–84 ans. Les lieux de prescription, de délivrance et de résidence des patients ont été cartographiés. Paris, le 92 et le 94 concentrent 80 % de l’activité de prescription. La répartition entre les départements, des patients et des dispensations évoque un recours à une pharmacie d’officine proche du domicile. Les données montrent que, si les hormonothérapies (HT) sont largement prescrites en ville (généralistes 24 % ;spécialistes 33 %), les prescriptions de thérapies ciblées (TC) proviennent de l’AP–HP (31 %) et des CLCC (27 %) reflet de la spécificité de ces molécules. Un coût croissant pour les médicaments, les plus récents est observés : sur les 199 millions d’euros pris en charge par l’assurance maladie pour les AKO dispensés en ville, 83 % de ce montant concerne les thérapies innovantes prescrites pour seulement 12,6 % des patients (abiratérone, imatinib : 30 millions d’euros chacun) tandis que 8,5 % de ce montant est consacré à l’HT du cancer du sein (tamoxifène, létrozole, anastrozole) qui concerne 50 % des patients de l’étude. Les profils de dispensation établis mettent en évidence des durées de traitement contrastées. Pour les 4 TC les plus dispensées, seul l’imatinib est dispensé durant 19 et 24 mois (27 % des patients) mais pour les autres TC, plus de 80 % des patients ont moins de 6 dispensations. Pour l’HT, les traitements de longue durée (19–24 mois) sont retrouvés pour plus de 20 % des patients uniquement dans le cancer du sein.ConclusionCet état des lieux permettra à l’ARS de définir des axes de travail pour modéliser une organisation tenant compte des patients, de la spécificité des traitements, des acteurs hospitaliers et de ville. Ces nouvelles organisations permettront d’améliorer la prise en charge des patients sous AKO, en termes d’observance et de gestion des EI.

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