Analyse rétrospective des patients traités par voie endovasculaire pour des anévrysmes intracrâniens entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2014 dans notre institution. Les complications de type lésions NICE (confirmées en IRM) ont été systématiquement relevées. Les signes cliniques et aspects en imagerie ont systématiquement été évalués. Des tests épicutanés ont été réalisés avec tous les outils endovasculaires utilisés chez les patients atteints ainsi qu’avec la batterie standard européenne (comprenant le nickel). Une biopsie neuro-méningée a été réalisée à 21 mois de l’embolisation chez un des deux patients identifiés.
Deux patients sur 374 (0,5 %) ont présenté des lésions NICE. Le premier patient a développé des lésions cérébrales prenant le contraste 1 mois après coiling d’un anévrysme rompu de l’artère communicante antérieure. Le second patient a développé des lésions 12 mois (le plus long délai rapporté à ce jour) après traitement d’un anévrysme carotido-ophtalmique droit par coiling et stent flow-diverter. Le test épicutané au nickel était positif chez le second patient. Tous les tests avec les outils endovasculaires étaient négatifs. L’analyse anatomopathologique de la pièce de biopsie réalisée chez le second patient a trouvé une infiltration inflammatoire lymphocytaire non spécifique, une réaction astrocytaire et une minime vascularite éosinophile leucocytoclasique, sans corps étranger ou cellule géante.
Sur la base des 2 cas rapportés et de la revue de la littérature, les lésions NICE sont plus vraisemblablement en rapport avec une réaction à corps étranger qu’une allergie au nickel.