Sur le plan personnel, M. F. vit dans une ferme rénovée et possède des poules et des pigeons, dont il gère l’alimentation mais ni le nettoyage, ni le paillage. L’éviction des pigeons en septembre 2011 n’entraîne pas d’amélioration de la symptomatologie clinique, ni de l’imagerie. Une PHS du « poumon de fermier », qui aurait également pu être évoquée devant les activités domestiques effectuées par le patient, est recherchée mais les sérologies reviennent négatives pour S. rectivirgula, T. vulgaris, S. mesophile et S. viridis.
Au décours d’un nouvel interrogatoire du patient, on apprend que les locaux des générateurs de vapeurs, ouverts sur le haut et sources de chaleur, ont été colonisés par les pigeons, avec présence importante de fientes sur le sol et certaines installations. Près de 350 pigeons auraient ainsi été détruits au printemps 2012 par l’entreprise. Après mutation professionnelle en juillet 2012 dans un autre bâtiment non colonisé, on observe une très nette amélioration clinique. Une demande de déclaration en maladie professionnelle est alors faite au titre de l’article L. 461-1 Alinéa 2 du tableau 66 bis du régime général avec comme condition d’exposition « travaux exposant à l’inhalation d’aérosols de protéines animales : manipulation et utilisation de poussières d’origine aviaire ». En conclusion, la recherche étiologique d’une PHS doit s’intéresser à l’environnement domestique mais également professionnel, y compris en dehors des cas les plus courants (agriculteurs, volaillers, etc.).