Mme B.A. âgée de 72 ans, hypertendue et diabétique depuis 3 ans. Elle a présenté une décompensation cétosique sans facteur déclenchant évident. L’examen a révélé un syndrome dysmorphique évoquant une acromégalie avec un épaississement des lèvres et du nez, prognathisme, élargissement des extrémités. Le bilan a confirmé le diagnostic en montrant une IGF1 élevée, un cycle de GH perturbé. L’IRM hypophysaire a objectivé un macro-adénome hypophysaire de 14 mm sans signes d’extension focale. Le bilan de retentissement a révélé : une hépatomégalie, un syndrome d’apnée de sommeil modéré et une cardiopathie hypertrophique. Vu le risque opératoire et la non-motivation de la patiente pour la chirurgie, elle était mise sous traitement médical à base d’analogues de la somatostatine. L’évolution était relativement favorable.
L’acromégalie du sujet âgé est caractérisée par une fréquence accrue de diabète et d’hypertension. La chirurgie, si possible, reste le traitement de choix d’acromégalie du sujet âgé. Les analogues de la somatostatine ont montré leur efficacité dans le traitement de ses patients. Le pronostic des patients acromégales est inversement corrélé à l’âge du patient, à la durée de la maladie, au dernier taux de GH sous traitement. L’âge est un déterminant majeur de la mortalité en dehors de l’évolutivité de l’acromégalie.