文摘
Les douleurs chroniques postchirurgicales globales touchent 10 à 30 % des personnes opérées. Après chirurgie du genou, elles varient de 16 à 20 %. Parmi ces douleurs qui persistent sans étiologie infectieuse, problèmes mécaniques ou algodystrophie, beaucoup sont liées à une douleur neuropathique en rapport avec une lésion nerveuse peropératoire ou un dysfonctionnement de la modulation de la douleur avec sensibilisation centrale. Les facteurs de risque cliniques et la physiopathologie sont des sujets en pleine évolution avec un impact des douleurs préopératoires, du contexte de douleurs plus diffuses, de la sévérité des douleurs postopératoires immédiates, de l’existence de troubles anxio-dépressifs ou cognitifs comme le catastrophisme et enfin des comorbidités. Le diagnostic, qui est clinique, doit être le plus précoce possible pour améliorer les chances d’amélioration. La prise en charge repose sur des stratégies préventives périopératoires et le traitement des douleurs chroniques neuropathiques. Les traitements locaux avec la neurostimulation transcutanée et les emplâtres de lidocaïne associés au tramadol peuvent être complétés en cas d’efficacité insuffisante par des traitements antidépresseurs ou antiépileptiques. Les patchs de capsaïcine arrivent en 3e ligne et les opioïdes forts en dernière ligne de traitement. Une prise en charge rééducative et des exercices physiques sont souhaitables. Une prise en charge psychologique et/ou cognitivocomportementale peut être nécessaire en fonction de l’évaluation du patient.