文摘
Les personnes en situation de précarité fument plus fréquemment, plus intensément et arrêtent moins que les autres fumeurs. Elles sont pénalisées par l’avance des frais des médicaments d’aide au sevrage. L’objectif de cette étude était de comparer les caractéristiques et le sevrage des fumeurs en situation de précarité sociale reçus une première fois en 2013 en tabacologie à l’hôpital européen Georges-Pompidou (Paris, France) par rapport aux autres fumeurs.MéthodesLe score EPICES était utilisé pour définir la précarité. Le dossier national de consultation de tabacologie était complété, informatisé dans CDTnet. Les prescriptions étaient détaillées car le traitement de substitution nicotinique (TSN) pouvait être dispensé aux fumeurs précaires.RésultatsParmi les 250 nouveaux consultants, les fumeurs précaires (36,8 %) se distinguaient par un tabagisme plus sévère et des troubles psychiatriques plus fréquents. Ils ont bénéficié le plus souvent d’un TSN associant patchs et formes orales et ont assisté à un plus grand nombre de consultations (4,7 contre 3,4). S’ils étaient moins souvent abstinents (22,2 versus 41,3 %), ils parvenaient à une réduction significative de leur consommation.ConclusionLes fumeurs précaires adhèrent aux soins structurés avec une aide à l’accès aux TSN avec pour conséquence un impact positif sur leur consommation.