文摘
Pressenti au XVIIIe siècle par Jean-Baptiste Morgagni à la suite d’observations anatomopathologiques, l’association non fortuite d’une obésité, d’une hypertension artérielle, d’un diabète et d’une hyperuricémie, a été notée par plusieurs auteurs au début du siècle dernier. Ce n’est qu’au cours de la deuxième moitié du XXe siècle que le syndrome pluri-métabolique a été formalisé, notamment à la suite des travaux de Jean Vague sur la signification pronostique de la distribution du tissu adipeux. Le terme de syndrome métabolique, utilisé pour la première fois en 1975, a été quelque peu masqué par le « syndrome X » conçu par Gerald M. Reaven dans le sillage du concept d’insulino-résistance associé à un sur-risque cardiovasculaire. Par la suite, divers comités et sociétés savantes ont proposé plusieurs définitions du syndrome métabolique dans la mouvance de l’obésité viscérale et de l’insulino-résistance, sans qu’aucune ne se soit imposée de façon véritablement consensuelle. À ce jour, quelle que soit la définition retenue, le syndrome métabolique apparait comme un assemblage hétéroclite d’anomalies cliniques et biologiques, souvent mineures, dont l’ensemble témoigne d’un sur-risque cardio-métabolique.