Pour optimiser leur fonctionnement, l’entreprise décide d’allier la méthode PRAP à sa forte culture du kaïzen pour organiser des « ergoKaïzen » : en dehors du temps de travail, sans pression de production, des opérateurs assistés de collègues de maintenance, ME, finances, RH, sécurité… utilisent la méthode PRAP pour analyser un problème ergonomique dans la zone de travail. Cette analyse est le support de propositions d’améliorations implémentées dans la foulée pour en tester la pertinence. Les actions non réalisables immédiatement sont suivies pour obtenir leur réalisation dès que possible. Le tout est testé dans la durée pour vérifier sur plusieurs équipes leur validité et solidité dans le temps.
Cette façon de faire participative et pluridisciplinaire favorise l’émergence de situations de travail réelles parfois non connues hors de la communauté des opérateurs eux-mêmes, et d’idées souvent simples pour y remédier.
Ces ergoKaïzen s’intègrent à un ensemble d’actions tournées vers l’ergonomie : implication du CHSCT, ergonome interne lui-même ancien opérateur, comité ergonomique local, formateurs PRAP internes, bureau d’étude impliqué dans l’ergonomie des nouveaux procédés et un dispositif de reconnaissance des propositions des salariés (ergonomie-sécurité).
L’opérateur est ainsi reconnu comme expert de ses conditions de travail, avec émergence d’un esprit de collaboration transdisciplinaire favorable à une véritable culture partagée ergonomique.