Étudier les aspects radiologiques du SGB dans une série hospitalière d’enfants et rechercher une corrélation entre les données radiologiques d’une part et les données cliniques, électrophysiologiques et évolutives d’autres part.
Nous avons mené une étude rétrospective sur une période de 11 ans (2004–2015), incluant tous les patients qui ont été hospitalisés, au service de neurologie de l’enfant et de l’adolescent (Tunis) pour SGB confirmé et qui ont été explorés par une IRM médullaire. Les données cliniques, électrophysiologiques, radiologiques et évolutives ont été analysées. Une corrélation entre les données radiologiques et les données cliniques, électrophysiologiques et évolutives a été recherchée.
Dix-huit enfants (âge moyen lors de l’épisode aigu : 9,2 ans) ont été colligés. Des signes pyramidaux et/ou des troubles vésicosphinctériens ont été objectivés dans 5 cas (27,7 %). La forme démyélinisante (AIDP) était prédominante (61 %). L’IRM médullaire a montré un rehaussement des racines de la queue de cheval et du cône terminal après injection de gadolinium dans 6 cas (33,3 %). Ces anomalies n’étaient pas corrélées avec la forme électrophysiologique ni avec le pronostic.
Notre étude illustre l’intérêt de l’IRM médullaire dans le diagnostic du SGB de l’enfant. En effet, le tableau peut être atypique et déroutant avec la présence de signes centraux. Toutefois, le rehaussement radiculaire ne semble pas un paramètre diagnostique précoce et il ne parait pas corrélé avec la forme électrophysiologique ni avec le pronostic.
L’intérêt de l’IRM médullaire est certain dans les tableaux atypiques de SGB de l’enfant. Elle permet d’éliminer un syndrome médullaire aigu et d’orienter vers le SGB même par sa normalité.