Une fillette présente dès six semaines de vie, des convulsions et un nystagmus révélant un diabète insipide, traité par Minirin. Elle a une dysplasie des bandelettes optiques, une agénésie partielle du corps calleux et du septum pellucidum, ainsi que l’absence de neurohypophyse. On constate un retard psychomoteur et une obésité/hyperphagie pendant l’enfance. Elle présente ultérieurement un retard pubertaire avec hypogonadisme hypogonadotrope, un déficit surrénalien et en GH (ces deux derniers supplémentés). À 20 ans, elle présente une hyperprolactinémie à 881 mUI/L et une hypothyroïdie sur thyroïdite de Hashimoto, normalisés par lévothyroxine. À 22 ans, surviennent des épisodes d’hypothermie sévère, améliorés par l’administration de doses supraphysiologiques de T3. La recherche d’un Prader-Willy et une analyse CGH ne sont pas contributifs. Le diagnostic de syndrome de DSO avec panhypopituitarisme est retenu. Aucune mutation du gène HESX1 a été retrouvée.
La DSO est une maladie rare (1/10 000 naissances) qui est affirmée lorsque deux de ces trois anomalies sont présentes : (1) hypoplasie du nerf optique, (2) anomalies de la ligne moyenne, (3) anomalies hypophysaires. Elle peut s’associer à un syndrome d’exposition fœtale au valproate. Dans moins de 1 % des cas avec DSO, on identifie des mutations homozygotes et hétérozygotes des gènes du développement hypophysaire tels que HESX1, SOX2 et SOX3.