Après avis favorable de la Commission du médicament et des dispositifs médicaux stériles des hospices civils de Lyon, le service des Techniques biomédicales de l’h4;pital Louis-Pradel a procédé à la mise en place d’une cuve de sévoflurane sur le circuit d’alimentation en gaz de l’oxygénateur d’une console de CEC. L’analyseur du respirateur d’anesthésie, connecté à la sortie de l’évent de l’oxygénateur, permet un monitorage du gaz carbonique et de l’AAH expirés. Durant la CEC, les AAH sont évacués via une prise SEGA.
L’observation du BIS permet de moduler la fraction inspirée d’AAH administrée durant la CEC. Les premiers résultats nous indiquent qu’une fraction expirée située entre 1 et 2 % (0,5 et 1 MAC respectivement) assure généralement une anesthésie suffisante durant la CEC. Cette technique permet une anesthésie homogène durant l’ensemble de l’intervention, c’est-à-dire avant, pendant et après la CEC. Elle est rapidement réversible et autorise ainsi le « fast-track ». Elle procure en outre un contr4;le efficace des poussées hypertensives per-CEC.
L’utilisation pendant la CEC des AAH, outre sa simplicité de mise en œuvre, permet d’administrer un agent cardioprotecteur au décours immédiat du déclampage aortique et de réduire possiblement les effets délétères de la reperfusion. Des travaux sont en cours afin d’évaluer précisément ce gain pour le patient.