Cette étude a deux objectifs : (1) caractériser la formation des agrégats nucléaires dans le tissu musculaire de patients DM1 et DM2 ; (2) évaluer la pertinence des foci comme biomarqueur pour l’évaluation de l’efficacité de nouvelles thérapies chez l’homme.
L’hybridation in situ fluorescente (FISH) est la méthode optimale pour détecter ces inclusions nucléaires pathogènes. Nous avons mis au point une technique automatisée couplée à une méthode d’analyse d’images, qui permet de détecter, dénombrer et quantifier la surface des foci nucléaires. Les analyses ont été réalisées sur les biopsies musculaires de patients atteints de DM1 (n = 7) et DM2 (n = 22).
La méthode de FISH automatisée se révèle fiable et reproductible pour l’évaluation quantifiée de plusieurs paramètres des inclusions nucléaires (fréquence de noyaux positifs, nombre de foci et surface nucléaire occupée par les agrégats). Nos résultats indiquent des différences notables observées chez les patients atteints de DM1 ou DM2 pour ces paramètres d’étude, et ceci en fonction de la taille de la mutation et de l’âge des patients.
La méthode de FISH automatisée conforte l’utilisation des foci comme biomarqueur dans le muscle squelettique et son utilisation en tant que critère d’évaluation des thérapies moléculaires ciblant les répétitions pathogènes dans la DM1 et DM2.