Un caryotype a été établi après une culture de 72 h avec stimulation par DSP30 et IL2 à partir des prélèvements sanguins de 30 patients atteints de LLC. En complément, une étude en FISH été réalisée avec les sondes TP53 (17p13.1) et ATM (11q2.3). Ces prélèvements ont également été étudiés par ACPA (puce SNP CGX™ Onco Arrays [Perkin Elmer] 4 × 180 K). Les profils d’hybridation ont été analysés avec les logiciels CytoGenomics™ (Agilent) et/ou Oncoglyphix™ (Perkin Elmer).
Cette étude cytogénétique a permis de retrouver les anomalies chromosomiques classiquement décrites dans les LLC : délétion 17p (n = 3), délétion 11q (n = 3), trisomie 12 (n = 4), délétion 13q14 (n = 13), gain du 2p (n = 4), gain du 8q (n = 2) et instabilité génomique (plus de 3 anomalies ; n = 5). L’ACPA a apporté des informations complémentaires au caryotype et à la FISH dans 15 cas, dont 7 avec une délétion 13q isolée. Le caryotype a permis la mise en évidence d’anomalies équilibrées ou présentes dans des sous-clones et non détectées par ACPA dans 5 cas. Les résultats des analyses par caryotype/FISH et ACPA étaient similaires pour 10 patients, dont 5 bilans sans anomalie détectable.
Les anomalies chromosomiques des LLC sont principalement déséquilibrées et l’ACPA est une technique performante pour les détecter. Néanmoins, il semble préférable d’y associer une étude de TP53 par FISH pour la mise en évidence de déséquilibres confinés à des clones minoritaires (< 20–30 % des cellules). L’étude d’un plus grand nombre de cas, en lien avec l’évolution clinique des patients, est nécessaire pour confirmer ces résultats et préciser la valeur pronostique de certaines des anomalies détectées par ACPA.