Vingt-cinq patients, inclus dans la cohorte EDILS, ont été étudiés. Les patients ont été répartis en 2 groupes : hyperphagie (H), IMC > 30 (n = 16) et anorexie (A), IMC < 18,5 (n = 9). À partir de prélèvements sanguins, l’expression de TLR4, TLR2 et OB-R a été évaluée par cytométrie de flux. Les anticorps dirigés contre CD14 et CD11b ont été utilisés pour identifier les monocytes. Les résultats (moyenne ± écart-type moyen) ont été comparés par un t-test ou Mann-Whitney avec un seuil de significativité fixé à p < 0,05. Les corrélations ont été analysées par le test de Spearman.
L’expression de TLR2 à la surface de monocytes n’est pas différente chez les patients H par rapport A (H : 1258 ± 96 vs A : 1216 ± 111, p = 0,78). En revanche, l’expression d’OB-R était significativement plus élevée chez les patients anorexiques (H : 166,6 ± 8 vs 214,1 ± 20, *p = 0,04). Concernant TLR4, une augmentation de l’expression à la surface des monocytes chez les patients anorexiques est également observée (H : 136,5 ± 7 vs A : 184,7 ± 20, *p = 0,008). Enfin, une corrélation négative a été observée entre l’expression de TLR4 et l’IMC (*p = 0,04).
Nous avons observé que l’expression de TLR4 et d’OB-R à la surface de monocytes était augmentée chez les patients anorexiques par rapport aux patients hyperphages. Cette expression augmentée pourrait être le résultat d’une activation accrue des monocytes jouant un rôle dans la régulation du comportement alimentaire. Des études fonctionnelles complémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats.