– d’améliorer les résultats cliniques rapportés par les patients ;
– de réduire l’usure du polyéthylène acétabulaire et ;
– d’améliorer le taux de survie des implants 10 ans après la pose de leur prothèse.
Soixante patients opérés pour une PTH entre avril 2004 et avril 2005 ont été randomisés en deux groupes utilisant soit une technique « CAO » ou une technique classique pour le placement de l’implant acétabulaire. Tous les patients ont été opérés par un abord antérolatéral avec pose d’implants non-cimentés. Dans le groupe CAO, une procédure chirurgicale spécifique (navigation du positionnement de la cupule) a été réalisée. Il y avait 16 hommes et 14 femmes dans chaque groupe ; l’âge moyen était de 62 ans (extrêmes 24–80 ans), pour indice de masse corporelle de 25 ± 3 kg/m2. Aucun patient n’a été perdu de vue au recul maximal de 10 ans, mais cinq patients sont décédés (deux dans le groupe CAO et trois dans le groupe témoin). Au recul de 10 ans, nous avons évalué les résultats fonctionnels et la qualité de vie de nos patients, au moyen de questionnaires validés (SF-12, HHS, HOOS). Le taux d’usure a été évalué sur des radiographies standard en utilisant une méthode précédemment validée semi-automatique analogique (imagika). Les complications et la survie ont été comparés entre les groupes.
Nous n’avons trouvé aucune différence entre les groupes en ce qui concerne HSS, SF-12, ou HOOS au dernier suivi. Il n’y avait aucune différence entre les groupes en termes de la quantité d’usure du cotyle à 10 ans était de 0,71 ± 0,6 mm (groupe CAS) contre 0,77 ± 0,52 mm (groupe témoin ; p = 0,54). Avec le nombre de patients vivant au dernière recul, nous n’avons pas retrouvé de différence entre le groupe CAO et les groupes THA conventionnelle en termes de survie sans descellement aseptique (100 % dans les deux groupes p = 0,9).
Nos observations suggèrent que la CAO utilisée pour le placement de l’implant acétabulaire ne confère aucun avantage dans la fonction, le taux d’usure ou le taux de survie à 10 ans de recul.