Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée à l’hôpital René-Huguenin de l’institut Curie (Paris, France) sur 327 prothèses soit 268 patientes opérées pour reconstruction mammaire par implants entre février 2008 et février 2012 : 69 étaient de type PIP® (Groupe 1), 82 Mentor® (Groupe 2) et 179 de marque Allergan® (Groupe 3). L’objectif de l’étude était de comparer les résultats des complications précoces et tardives survenues dans chaque groupe de prothèse. Nous avons ensuite confronté nos résultats aux données de la littérature.
Aucune différence significative dans les survenues de complications précoces (hématome, infection, sérome, désunion cutanée) n’était retrouvée entre les trois sous-groupes (p non significatif). L’étude a cependant retrouvé que 100 % des 13 prothèses PIP® ayant présenté une complication précoce ont nécessité une reprise chirurgicale. Le nombre de complications tardives (coque, rupture prothétique) était trop faible dans notre cohorte pour une comparaison statistique (p non significatif). Nous confrontons nos résultats avec ceux de la littérature.
Cette étude souligne l’absence de différence significative dans la survenue d’événements indésirables précoces : ces faibles chiffres pourraient expliquer un retard de prise de conscience par les chirurgiens d’un problème avec les implants PIP®. Au long terme, l’étude démontre un taux élevé de phénomènes de perspirations des implants PIP. Les faibles taux de complications tardives entre les groupes ne permettent cependant pas d’analyse statistique.