Depuis septembre 2013, 36 patients se sont fait implanter par un seul radiologue un espaceur, soit un ballon biodégradable, soit un gel d’acide hyaluronique, soit un gel de polyéthylène glycol, avant l’irradiation d’un cancer de la prostate à risque ou intermédiaire. L’évaluation par IRM pondérée en T2 a été était réalisée sur des coupes jointives sagittales et axiales jointives de 2,5 mm d’épaisseur.
Seize patients ont été implantés avec le ballon, 15 avec le gel d’acide hyaluronique et cinq avec gel de polyéthylène glycol. Les IRM ont été réalisées entre une semaine à un mois après l’implantation. Il n’y a pas eu d’échec de pose. Le volume implanté tridimensionnelle mesuré sur l’IRM de sérum physiologique dans le ballon ou de gel était de 13,5 cm3 en moyenne, variable selon la technique (12,21 cm3 pour le ballon, 14,69 cm3 pour le gel d’acide hyaluronique et 12 cm3 pour le gel de polyéthylène glycol). En segmentant en hauteur la prostate sur trois niveaux (base, moyen et apex), l’espace créé représentait 14,2 mm, 11,3 mm et 10 mm en moyenne avec les 3 dispositifs respectivement. Le ballon formait un espace en hauteur de 16,3 mm à la base de la prostate, 12,1 mm en zone moyenne et 8,9 mm à l’apex. Les gels d’acide hyaluronique et de polyéthylène glycol réalisaient un espace moyen de 11,97 mm et 14,94 mm respectivement à la base 9,4 mm et 13,18 mm en zone moyenne, 10,37 mm et 12,34 mm à l’apex. Une meilleure couverture à l’apex de la prostate des gels par rapport au ballon a été constatée dans cette étude. La pose des trois espaceurs n’a pas entraînée de toxicité notable.
L’évaluation par IRM a confirmé la création d’une paroi suffisante pour réaliser la radiothérapie avec un excellent profil de tolérance. Il existe des différences de paroi créées selon les espaceurs utilisés.