Les patients avec un diagnostic de MICI identifiés à partir d’une déclaration d’Affection longue durée ou d’une hospitalisation pour MICI entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2013 ont été inclus dans la cohorte. Les patients ont été suivis soit jusqu’au 31 décembre 2014, soit jusqu’à la survenue d’un cancer ou d’une hospitalisation pour infection. La fréquence d’exposition aux différents traitements pendant le suivi a été décrite pour l’ensemble de la cohorte. Pour les patients inclus entre 2009 et 2012, et naïfs de traitements IM-IS à l’inclusion, la séquence thérapeutique au cours du suivi a été décrite.
Au total, 220 166 patients atteints de MICI ont été identifiés. Au cours du suivi, 28,6 % des patients ont été exposés à au moins un traitement IM-IS. L’exposition aux thiopurines, aux anti-TNFs et à la combothérapie thiopurines anti-TNFs concernait respectivement 21,8 %, 12,2 % et 5,6 % des patients. Sur les 64 376 patients naïfs de traitement inclus entre 2009 et 2012, 18,8 %, 5,6 % et 0,5 % ont débuté un traitement par respectivement thiopurines, anti-TNFs et combothérapie. Parmi les patients ayant initié un traitement par thiopurines (9243) ou anti-TNFs (2910), 38,5 % et 32,6 %, respectivement, ont interrompu tout traitement IM-IS par la suite.
Cette étude a permis d’identifier plus de 220 000 patients atteints de MICI en France, dont 30 % exposés à au moins un traitement immunosuppresseur entre 2009 et 2014. Plus d’un tiers des patients interrompent leur traitement après une 1re ligne par thiopurines ou anti-TNFs ; la moitié d’entre eux reprend ensuite le traitement antérieur. Cette cohorte permettra d’étudier les risques associés aux traitements IM-IS chez les patients atteints de MICI.