Un chirurgien orthopédiste junior a porté entre mars 2014 et avril 2015 deux dosimètres pour toutes les interventions chirurgicales nécessitant une fluorososcopie peropératoire. Un dosimètre bague au quatrième doigt de la main droite était associé à un dosimètre passif RPL porté sur le col de la tenue de bloc opératoire. Les doses mensuelles ont été évaluées par l’IRSN sur la période d’étude. Le nombre et le type d’intervention ont été colligés ainsi que le type de fluoroscope utilisé.
Quatre cent interventions ont été réalisées pendant cette période dont 181 avec amplificateur de brillance. La dose équivalente au niveau de la main, cumulée est de 4,75 mSv. La dose équivalente corps entier cumulée est de 0,05 mSv. Il existe une corrélation statistiquement significative entre le nombre d’interventions réalisées avec nécessité d’amplificateur de brillance et la dose équivalente reçue au niveau de la main (p < 0,05). Les interventions de traumatologie du membre inférieur et du poignet expose à une dose équivalente plus importante au niveau des mains.
Les doses équivalentes reçues sont inférieures à la limite annuelle réglementaire. Ces résultats sont conformes à ceux retrouvés dans la littérature. L’amélioration des fluoroscopes et notamment l’utilisation des appareils type « petit bras » permet de diminuer cette exposition. Toutefois, et selon des études récentes, il semble important de (se) rappeler des mesures de radioprotection autant chez le jeune chirurgien en formation, que chez le chirurgien plus expérimenté.
Le port d’un dosimètre bague permet de suivre de manière précise le rayonnement reçu sur nos mains. Même si les résultats des mesures sont très inférieurs aux normes réglementaires, la connaissance des mesures de radioprotection reste indispensable.