Nous avons mené une étude prospective étalée de janvier 2013 à décembre 2015 chez 19 patients suivis pour cancer du cavum de stade T3-T4 avec atteinte ganglionnaire et ayant bénéficié d’une TEP-scanographie, dont dix lors du bilan initial et neuf au moment de la récidive locale.
Il y avait chez 70 % des patients ayant bénéficié d’une TEP-scanographie lors du bilan initial un envahissement ganglionnaire (dont 10 % de stade N1, 50 % N2 et 10 % N3) contre 60 % sur l’imagerie morphologique (dont 20 % de stade N1, 30 % de N2, et 10 % de N3), 10 % des cancers étaient métastatiques sur la TEP-scanographie (métastases pulmonaires) contre 0 % sur l’imagerie morphologique. Parmi les neuf patients qui ont bénéficié d’une TEP-scanographie lors de la récidive locale, 56 % étaient aussi atteints d’une récidive ganglionnaire cervicale (contre 22 % sur l’IRM) et 22 % d’une métastase à distance. Aucun patient n‘a bénéficié de scanographie thoraco-abdominale lors de la récidive.
La TEP-scanographie a ainsi permis le changement de la stratégie thérapeutique vis-à-vis du statut ganglionnaire dans 37 % (14 % au moment du bilan initial et 59,5 % à celui dela récidive locale). Elle doit être demandée systématiquement devant chaque récidive du cancer du cavum et devant toute tumeur localement évoluée au moment du bilan initial.