Influence d’un traitement émotionnel implicite sur le contrôle inhibiteur dans le trouble bipolaire

详细信息    查看全文

• 作者：Lysianne Beynel^a ; Alan Chauvin^a ; Nathalie Guyader^b ; ^{nathalie.guyader@gipsa-lab.grenoble-inp.fr" class="auth_mail" title="E-mail the corresponding author} ; Benjamin Fredembach^c ; Sylvain Harquel^a ; Christian Marendaz^a ; Mircea Polosan^c
• 关键词：Dé ; pression ; Emotions ; Saccades
• 刊名：Neurophysiologie Clinique / Clinical Neurophysiology
• 出版年：2016
• 出版时间：April 2016
• 年：2016
• 卷：46
• 期：2
• 页码：96-97
• 全文大小：54 K

文摘

Le trouble bipolaire (BP) se caractérise par une alternance d’épisodes de manie, de dépression et d’euthymie. Des études en neuropsychologie cognitive mettent en évidence des déficits exécutifs ainsi qu’une altération du traitement émotionnel chez les patients atteints de trouble BP. L’objectif de cette étude est d’étudier l’interaction entre ces deux processus déficitaires dans un paradigme d’oculométrie. Le paradigme utilisé dit SPAN (saccade pro, anti et non) mixe différents types de saccades mettant en jeu l’exécution de saccade réflexe, l’inhibition de saccade réflexe et l’exécution de saccade volontaire mais également le maintien d’une fixation. Le type de saccade à effectuer est indiqué par une couleur spécifique entourant une image de visage émotionnel (joie ou tristesse). Les sujets doivent identifier la couleur pour réaliser et exécuter le bon type de saccade, en revanche, il ne leur est pas demandé de traitement spécifique du visage. Nous avons inclus 42 patients bipolaires recrutés dans le cadre du Centre expert en troubles bipolaire, CHU de Grenoble (euthymiques [m>nm> = 30] ; dépressifs [m>nm> = 12] définis par une MADRS ≥ 15) et 30 sujets témoins. Les résultats montrent un taux d’erreurs supérieur pour les patients euthymiques et dépressifs comparativement aux sujets contrôles en antisaccades et en non saccades. Ce premier résultat caractéristique d’un déficit d’inhibition dans le trouble BP est cohérent avec les données de la littérature. Parallèlement, les patients euthymiques et dépressifs commettent plus d’erreurs lorsque le visage présenté est joyeux en comparaison de triste, alors que les sujets témoins ne présentent pas de différence significative. Ce résultat suggère une interaction d’un traitement émotionnel implicite sur les fonctions d’inhibition chez les patients BP indépendamment de leur état (euthymique ou dépressif). La poursuite de ce travail avec des sujets en phase hyperthymique permettra de valider la valeur de marqueur « trait » de cette variable.