Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive réalisée dans un service de néphrologie d’Afrique Subsaharienne, sur une période de 4 ans (1er janvier 2009 au 31 décembre 2012). Étaient inclus les patients ayant bénéficié d’une PBR durant la période d’étude. Cette PBR devait être corticale et contenir au moins 5 glomérules. Toutes les PBR étaient échoguidées.
Quatre cent quatre-vingt-douze (492) PBR ont été réalisées durant la période d’étude. L’âge moyen des patients était de 28 ± 14,8 ans. Il y avait 294 hommes pour 198 femmes, soit un sex-ratio de 1,48. Le syndrome néphrotique était la principale indication dans 53,8 % des cas. Les lésions glomérulaires représentaient 80 % des cas, les lésions tubulo-interstitielles 7 % des cas, les lésions vasculaires 10,36 % des cas, et les lésions inclassées 2,64 %. Parmi les lésions glomérulaires, la hyalinose segmentaire et focal (HSF) représentait 43,3 % des cas, la glomérulonéphrite extra-membraneuse (GEM) 11,6 % des cas, la lésion glomérulaire minime (LGM) 35,5 % des cas, la glomérulonéphrite membranoproliférative (GNMP) 2 % des cas, la glomérulonéphrite extra-capillaire (GNEC) 2,3 % des cas, la glomérulonéphrite aiguë (GNA) 1,6 % des cas et un cas de néphropathie à IgA. Les néphropathies étaient primitives dans 311 cas (63,22 %) et secondaires dans 181 cas (36,78 %). La néphropathie lupique représentait 17,13 % des néphropathies secondaires.
Les néphropathies biopsiées au Sénégal sont dominées, comme partout ailleurs, par les néphropathies glomérulaires. Parmi ceux-ci, la HSF reste la lésion histologique la plus fréquente sur l’ensemble des biopsies effectuées.
La PBR est souvent indispensable pour orienter le diagnostic des néphropathies et aider à la prise de décision thérapeutique. L’encouragement de sa pratique en Afrique subsaharienne permettra de mieux connaître les néphropathies dans cette région.