Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur une période de 2 ans, du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2013 dans une unité de DP d’Afrique subsaharienne. Les patients traités par dialyse péritonéale ayant présenté une péritonite ont été inclus. Les paramètres bactériologiques, thérapeutique et évolutif ont été étudiés. Pour toute bactérie isolée, nous avons étudié sa sensibilité aux différents antibiotiques disponibles.
Le taux de péritonites était de 21,03 péritonites/mois-patients. Il y avait 32 hommes et 19 femmes soit un sex-ratio de 0,6. L’infection du site d’émergence du cathéter était retrouvée chez 43 patients (59,72 %). Cinquante patients étaient sous dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA) et un seul était sous dialyse péritonéale automatisée (DPA). Les bactéries Gram positif étaient isolées dans 60,78 %, les bactéries Gram négatif dans 39,22 %. Staphylococcus aureus était identifié chez 45,12 % des patients, Pseudomonas aeruginosa chez 17,64 % des patients. Parmi les S. aureus une seule souche était résistance à la cefoxitine, deux souches était méti-R et aucune résistance à la vancomycine n’a été retrouvée.
Notre unité de DP a été inaugurée en mars 2004. C’est le premier centre de DP chronique en Afrique de l’Ouest. Il prend en charge environ 20 nouveaux cas par an. Dans notre série, on note une faible résistance aux antibiotiques testés ce qui laisse supposer qu’il s’agit dans la plupart du temps d’infections à germes communautaires.
L’infection péritonéale reste relativement fréquente chez nos patients. Les bactéries Gram positif étaient les germes les plus isolés. Cependant la prévalence des péritonites dans notre unité reste en adéquation avec les normes des sociétés savantes.