Nous rapportons l’observation d’une fille âgée de 12 ans sans antécédent personnel particulier, aux antécédents familiaux d’épilepsie généralisée. Elle a présenté depuis l’âge de 8 ans des phénomènes paroxystiques fait d’une perte de contact brève, d’une révulsion oculaire et de myoclonies palébrales. Par ailleurs, la patiente n’a pas présenté d’autre type de crise. L’examen neurologique était normal avec absence de déficience intellectuelle. L’EEG ictal a objectivé des décharges de pointes ondes PO et de polypointes ondes PPO bilatérales symétriques et synchrones à 3 cycles par seconde déclenchées par la fermeture des yeux, la stimulation lumineuse intermittente et l’hyperpnée avec parfois un début focal de la décharge en frontopolaire gauche. L’EEG intercritique était de bonne organisation avec absence d’anomalie électrique intercritique. La patiente était mise sous valproate de sodium à la dose de 20 mg/kg/j avec absence de récidive des crises.
EMA est actuellement considérée comme un type de crise. Les critères diagnostiques étant la photosensibilité, les crises induites par la fermeture des yeux et les paroxysmes à l’EEG avec une décharge généralisée de PO et de PPO. Un début focal frontal ou occipital a été rapporté suggérant un début cortical focal avec généralisation secondaire à l’origine des myoclonies palpébrales et des absences.
Le lobe frontal semble avoir un rôle important dans la génération de ces crises. Une distinction nette entre l’épilepsie généralisée et focale semble difficile, elle serait plutôt un continuum.