Étude prospective, incluant les patients DT2 présentant une obésité (IMC > 30 kg/m2) et ayant un suivi minimal de 36 mois en néphrologie.
Deux cent vingt-trois patients ont été inclus. L’âge moyen était de 65 ± 10 ans. La moyenne du suivi était de 43 ± 11 mois. L’obésité morbide était notée dans 16,6 % des cas. Les antécédents d’hypertension artérielle et d’accidents cardiovasculaires étaient observés dans 68,2 % et 13,5 %. L’albuminurie était positive dans 70 % des cas. Au total, 34,5 % avaient une rétinopathie diabétique, 43,7 % des patients avaient un taux d’HbGA1C < 7 %. À la fin du suivi, 23,8 % avaient une progression rénale rapide (DFG estimé par la formule MDRD > 5 mL/min/année) dont 15 % ont évolué vers le stade d’IRCT. De plus, 37,2 % étaient hypertendus et 47,5 % recevaient plus de deux médicaments antihypertenseurs. Les évènements cardiovasculaires étaient survenus dans 17 % des cas et le contrôle glycémique (HbA1C < 7 %) était obtenu chez 37,7 % des cas. En analyse multivariée, l’albuminurie d’admission (p < 0,001) et le DFG d’admission (p < 0,001) étaient des facteurs de risque de progression rénale rapide.
L’association obésité et diabète de type 2 favorise une progression plus rapide de la maladie rénale.
Notre étude montre que le contrôle glycémique et tensionnel reste difficile à obtenir chez le patient obèse DT2 et que les risques rénal et cardiovasculaire sont en conséquent élevés.