Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur 6 ans, portant sur 53 patients traités par dialyse péritonéale. Cette étude a comparé l’évolution des patients, les paramètres d’adéquation de la DP et la survenue de péritonite, la survie de la technique entre la DPA et la DPCA.
La DPA était adopté chez 43 patients (81 %) et la DPCA chez 10 patients (19 %). La fonction rénale résiduelle (FRR) était meilleure en DPA à 4 mois et à 36 mois (2,83 mL.min ± 1,9 et 1,61 mL.min ± 1,28) qu’en DPCA (3,6 mL.min ± 0,97 et 0,83 mL.min ± 0,9). Le KT/V et la clairance totale de la créatinine étaient plus élevés en DPCA mais l’évolution à 4 mois et à 36 mois n’a pas montré de différences significatives. Le délai moyen de survenue de péritonite était de 14,8 mois en DPCA et 14,5 mois en DPA. La fréquence des péritonites était plus élevée en DPA (0,5/épisode/an-patient) qu’en DPCA (0,21/épisode/an-patient). La survie de la technique était statiquement meilleure en DPCA : 100 % à 1 an, 2 ans et à 4 ans alors qu’elle était en DPA à 78 % à 1 an, 56 % à 2 ans et à 24,7 % à 4 ans.
Contrairement à la littérature, le déclin de la FRR est plus rapide en DPCA qu’en DPA. L’incidence de la péritonite est plus élevée en DPA ce qui peut être un facteur expliquant la meilleure survie de la technique chez nos patients en DPCA. Toutefois les résultats des études restent variables.
Le choix de la modalité de la DP doit être adapté à chaque patient pour augmenter les chances de survie de la technique.