Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 17 patients suivis pour GEMi sur une période de 7 ans (entre 2008 et 2015). Nous avons relevé les caractéristiques épidémiologiques, clinico-biologiques, histologiques, thérapeutiques et évolutives de chaque observation. L’origine secondaire a été écartée après une enquête étiologique.
L’âge moyen de nos patients était de 42,4 ans avec un sex-ratio H/F de 1,12. Les circonstances de découverte de la néphropathie étaient un syndrome œdémateux chez 16 patients (94,1 %). Une hypertension artérielle (HTA) était notée chez 7 patients (41,1 %). Quinze malades (88,2 %) présentaient un syndrome néphrotique au moment du diagnostic, avec une protéinurie moyenne de 9,2 g/24 h (entre 3 et 21 g/24 h). La créatinine sérique moyenne était de 15,2 mg/L (5–45 mg/L) et le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) moyen était de 90,94 mL/min. Six patients (35,29 %) avaient un DFGe inférieur à 60 mL/min/1,73 m2 SC. L’étude anatomopathologique a conclu à une GEM dans tous les cas. Le traitement étiopathogénique a été initié dans un délai moyen de 2,2 mois (15 jours–06 mois). Quinze malades ont été traités par prednisone seule à la dose associée d’emblée à de la ciclosporine chez une patiente. L’évolution était marquée par la survenue de 7 rémissions complètes (41 %) après 11,2 mois en moyenne ; 3 rémissions incomplètes (17,6 %) et 3 aggravations de la fonction rénale (17,6 %). Le mycophénolate mofétil (MMF) a été introduit en deuxième intention chez 4 malades, avec réponse favorable. Trois patients ont présenté des complications thromboemboliques.
Les modalités thérapeutiques de la GEMi demeurent non consensuelles. Dans notre série, une évolution favorable a pu être obtenue sous corticothérapie seule.
La possible survenue d’une rémission spontanée, le degré de sévérité du syndrome néphrotique et de l’insuffisance rénale constituent les paramètres les plus importants à prendre en considération avant de choisir et d’entamer un traitement.