Une polysomnographie était proposée aux patients suivis pour une FPI ou PINSi dans deux services de Pneumologie lillois. L’indice de masse corporelle (IMC), le stade dyspnée MRC, l’échelle d’Epworth et Pichot étaient relevés, ainsi que le VEMS, la CVF, la DLCO et le test de marche de 6 minutes. Un traitement du SAHOS étaient initié si l’IAH > 30/H ou en cas de somnolence diurne sévère. Les patients étaient suivis pendant un an.
Quarante et un patients avec une FPI (n = 29) ou PINSi (n = 12) ont réalisé une polysomnographie. La fréquence globale du SAHOS était de 85,3 % (n = 35), et de 82,7 % (n = 24) et 91,6 % (n = 11) dans le groupe FPI et PINSi. L’IAH était compris entre 5–15/H, 15–30/H et supérieur à 30/H chez respectivement 43,9 %, 26,8 % et 14,6 % des patients. Les pourcentages médians de sommeil en stades 1, 2, 3 et REM étaient respectivement 19 %, 46 %, 18 % et 13 %. L’index de micro-éveils médian était à 10,5/H. 6 patients présentaient un syndrome des jambes sans repos. L’IAH était corrélé négativement avec le stade de dyspnée MRC (r = −0,447 et p = 0,003) et positivement avec le VEMS (r = 0,361, p = 0,02), la CVF (r = 0,359, p = 0,02) et la DLCO (r = 0,447, p = 0,003). L’IAH n’était pas corrélé avec l’IMC (r = 0,3, p = 0,065). Dix patients ont été traités par PPC et un par orthèse d’avancée mandibulaire.
Notre étude confirme la prévalence importante de troubles du sommeil chez les patients présentant une FPI ou une PINSi, avec une prédominance de SAHOS.