Dosage des indicateurs biologiques urinaires du 1,3-butadiène pour estimer l’exposition des salariés d’une entreprise de production de caoutchouc
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文摘
Étudier les taux des acides 3,4-dihydroxybutyl mercapturique (DHMBA) et 2-hydroxy-3-butényl mercapturique (MHMBA) urinaires des salariés d’une entreprise de polymérisation de caoutchouc pour estimer leur exposition au butadiène et vérifier l’efficacité des moyens de protections.

Méthode

Analyse des fiches de données de sécurité des produits utilisés. Choix de doser les indicateurs biologiques d’exposition (IBE) du butadiène. Constitution de 5 groupes d’exposition homogènes (GEH). Information des salariés concernés lors d’une réunion. Les salariés sont vus en visite médicale : nous disposons des antécédents médicaux, des traitements, des consommations tabagiques, des bilans sanguins. Les jours de l’étude nous notons les principales interventions des opérateurs ainsi que leurs équipements de protection. Le recueil des urines se fait en fin de poste, l’échantillon est conservé au réfrigérateur puis envoyé au laboratoire. L’analyse se fait par chromatographie couplée à la spectrométrie de masse. Le dosage de la créatinine urinaire se fait par spectrophotométrie. Parallèlement sont effectués des prélèvements atmosphériques de butadiène par badge 3M 3520, désorption chimique, analyse par chromatographie en phase gazeuse, détection par ionisation de flamme.

Résultats

Nous disposons de 32 dosages de DHMBA et MHMBA urinaires pour 18 salariés et de butadiène atmosphérique pour les 5 GEH. Les salariés porteurs de masque ont un taux moyen de DHMBA de 0,51 mg/g de créatinine et de MHMBA de l’ordre de 7 μg/g de créatinine (pour certains en dessous du seuil de détection). Pour un salarié d’un GEH les taux sont respectivement de 4,5 mg/g de créatinine et de 74 μg/g de créatinine et pour un salarié d’un autre GEH de 67 μg/g de créatinine. Ces deux salariés ne portaient pas de masque le jour des mesures. Pour ces deux salariés nous disposons également de dosages avec port de masque étant dans la moyenne. Par ailleurs pour les mesures atmosphériques court terme on retrouve des valeurs jusqu’à 156 mg/m3 lors de prises d’échantillon et de 5 mg/m3 lors du dépotage.

Conclusion

L’interprétation des IBE du butadiène est très compliquée (deux indicateurs, absence de valeur de référence). Néanmoins les résultats de deux salariés dans la moyenne avec le port du masque respiratoire et très élevés sans le port du masque respiratoire ont permis une prise de conscience dans l’entreprise de l’importance du port du masque respiratoire. Des modifications techniques sont en cours pour diminuer l’exposition. Reste que le butadiène est un cancérogène et un mutagène et si l’étude montre que le port du masque respiratoire est nécessaire, elle ne permet pas de dire qu’il est suffisant.

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