Nous avons réalisé en 2015 la dissection cadavérique de 19 ligaments ronds. Dans tous les cas, le LRU est individualisé sur toute sa longueur, depuis son origine utérine jusqu’à l’anneau interne du canal inguinal. Puis, ce canal est ouvert de l’orifice interne à l’orifice externe en prolongeant l’incision initiale. La dissection est menée avec l’aide de loupes binoculaires. Nous décrivons par la suite l’attache distale du LRU suivant 4 zones : avant l’anneau inguinal interne, après l’anneau inguinal externe, sous l’os pubien et dans les grandes lèvres.
Nous avons retrouvé 3 types d’attaches distales au cours des 19 dissections avec en premier lieu une attache à la sortie du canal inguinal (après l’orifice externe) dans plus de la moitié des cas (52,6 %). Puis dans 26,3 % des cas, une attache avant l’anneau inguinal externe contre 22,1 % sous l’os pubien. Aucun LRU n’a été retrouvé dans les grandes lèvres. Par contre, l’attache proximale semble constante, sur la face antéro-supérieure de l’utérus, à proximité de la jonction tubo-utérine, ainsi que son trajet pelvien sous le ligament large.
Chez la femme adulte, le LRU est une structure qui naît de manière constante sur la partie ventro-craniale du fond utérin, à proximité de la jonction tubo-utérine, puis chemine sous le ligament large jusqu’au canal inguinal, qu’elle traverse dans la majorité des cas. Néanmoins, 3 zones d’attaches distales ont été identifiées mais jamais au sein des grandes lèvres. Ainsi, certaines informations disponibles dans les traités d’anatomie semblent inexactes et devraient être révisées.