Analyses post-hoc d’une étude observationnelle, multicentrique et prospective réalisée à la demande de la Haute Autorité de santé et menée entre novembre 2010 et décembre 2014 auprès de patients présentant un ECM et initiant un traitement par AL (Étude 11 7235–Promoteur GSK). La QDV a été évaluée par le score SKINDEX et par des échelles numériques de retentissement de l’ECM sur la vie sociale, professionnelle, familiale et affective des patients, complétés à l’inclusion et lors des visites de suivi. L’impact de l’ECM sur la QDV des patients a été analysé selon le sexe à l’inclusion puis en fin de traitement. L’impact sur le sommeil a également été évalué en tenant compte de la réponse à la question 2 du SKINDEX.
Parmi les 394 patients inclus (216 hommes/178 femmes), les caractéristiques de l’ECM n’étaient pas différentes selon le sexe en termes d’ancienneté de l’eczéma, de durée de l’épisode actuel, de phénotype, et de sévérité selon le PGA (Physiscian global assessment) et le score mTLSS (modified total lesional severity score). En revanche, les femmes avaient un score significativement plus élevé que les hommes pour le score total SKINDEX ainsi que pour les sous-scores émotions et symptômes physiques. Le retentissement de l’ECM sur la vie sociale, familiale et affective était significativement plus important chez les femmes, mais le retentissement sur la vie professionnelle n’était pas différent parmi les patients en activité. Dans la population en fin de traitement (
À l’inclusion, les femmes présentaient significativement plus de troubles du sommeil que les hommes (43,9 % vs 25,2 % ;
À l’inclusion, la QDV des femmes était davantage altérée par l’ECM que celle des hommes, malgré des caractéristiques identiques de la maladie. Le traitement par AL améliorait la QDV globale des patients, indifféremment du sexe.
Cette cohorte prospective apporte des données sur la QDV de près de 400 patients souffrant d’ECM et observés en vie réelle.