文摘
La ponction ganglionnaire est une procédure simple, rapide, fiable et reproductible de confirmation histologique d’une localisation métastatique. La ponction présente un risque théorique de fragilisation mécanique de la capsule ganglionnaire avec essaimage tumoral péri-ganglionnaire. Ce risque n’a pas été évalué à notre connaissance. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’incidence de la rupture capsulaire ganglionnaire après ponction en comparaison à une adénectomie ou curage d’emblée chez des patients atteints de mélanome.Patients et méthodesNous avons conduit une étude rétrospective monocentrique, incluant 69 patients suspects de récidive ganglionnaire d’un mélanome. Les patients ont été répartis en 2 groupes selon la réalisation d’une cytoponction ou non. Pour chaque patient, nous avons recueilli les caractéristiques démographiques, les critères histopronostiques du mélanome primitif, les caractéristiques de l’adénopathie (taille, localisation), et les résultats de l’analyse finale du curage ganglionnaire (nombre, taille des adénopathies, rupture capsulaire). Le critère de jugement principal était l’identification histopathologique d’une rupture capsulaire des adénopathies analysées.RésultatsLes deux populations étaient comparables, à l’exception de l’index mitotique qui était significativement plus fréquemment > 1/mm2 dans le groupe n’ayant pas eu de ponction ganglionnaire. La proportion de rupture capsulaire était significativement plus importante dans le groupe cytoponction (28/37) en comparaison avec les patients n’ayant pas bénéficié de cytoponction (14/32) ; p = 0,007 ; OR : 4 (IC 95 % : 1,4–11).ConclusionNos résultats suggèrent un risque accru de rupture capsulaire après ponction ganglionnaire diagnostique. Nos résultats incitent à préférer une adénectomie chirurgicale lorsque l’adénopathie est facilement accessible. Dans les autres cas, la ponction devrait au mieux être réalisée sous guidage radiologique à l’aide de dispositifs limitant l’essaimage.