L’étude a consisté en une analyse rétrospective monocentrique des patients opérés entre février 2004 et décembre 2014 d’une fracture du rachis thoraco-lombaire par technique percutanée. L’ablation du matériel était proposée après 1 an minimum en fonction de la gêne, de la douleur et de la consolidation osseuse. Les patients ont été revus en consultation ou au minimum par entretien téléphonique. Les données ont été recueillies par un opérateur indépendant. Les critères cliniques suivant ont été analysés : Oswetry, EVA et SF36. Les critères radiographiques suivants ont été analysés cyphose vertébrale locale (CVL) et équilibre sagittal global.
Cent vingt-sept patients ont été opérés durant cette période et avaient un recul minimum de 1 an. Vingt-quatre patients ont été perdus de vue et n’ont pas pu être revu. Quarante-cinq patients avaient bénéficié d’une ablation du matériel et 58 patients en étaient encore porteurs. Les résultats cliniques étaient significativement meilleurs dans le groupe avec ablation de matériel Oswestry 6,15 contre 9,4 ; EVA 1,6 contre 2,3 ; SF36 PCS 51,98 contre 47,80 ; MCS 53,65 contre 50,91. L’étude radiographique montrait une absence d’aggravation de la CVL après ablation du matériel et un équilibre sagittal global respecté dans les deux groupes.
L’analyse clinique montre donc une amélioration au niveau de la douleur mais aussi au niveau fonctionnel après ablation du matériel. Dans le même temps, il existe un maintien de la réduction locale obtenue après l’intervention. De plus, la morbidité accompagnant cette intervention est faible et une réalisation en ambulatoire est envisageable.
Une ablation du matériel après ostéosynthèse percutanée d’une fracture du rachis thoraco-lombaire semble souhaitable, surtout en cas de gêne. Ces résultats restent à confirmer par une étude prospective randomisée.