Cohorte historique ayant inclus 250 patients suivis dans 2 centres d’HD de Kinshasa entre 2007 et 2013. Le diagnostic de l’infection au VIH confirmé par la méthode Elisa était posé à l’admission en HD. La survie a été évaluée par la méthode de Kaplan-Meier.
Douze patients de la cohorte étaient des PVV (fréquence de 4,8 %). Ces derniers (100 % recevant la TARHA) avaient une moyenne d’âge (49 ± 8 ans vs 53 ± 13 ans ; p = 0,266), d’Hb (8,3 ± 2,7 g/dL vs 8,5 ± 2,2 g/dL ; p = 0,796), d’albuminémie (34 ± 11 g/L vs 37 ± 8 g/L ; p = 0,361), de KT/V (1,35 vs 1,31 ; p = 0,289) et de co-morbidité (4 vs 3 ; p = 0,259) non différente vs patients non PVV. Le recours à la fistule artérioveineuse pour accès vasculaire était peu fréquent dans les deux groupes (17 % vs 19 % ; p = 0,601). La mortalité globale était de 33,3 % chez les PVV vs 43,2 % chez les patients non PVV (p = 0,617). La survie à 5 mois, 10 mois et 25 mois était de 77 %, 63 % et 63 % chez les PVV vs 74 %, 53 % et 45 % chez les patients non PVV (log rank p = 0,667).
Nonobstant un schéma de première ligne n’intégrant pas les antiprotéases, nos résultats corroborent les données de la littérature en ce sens que les patients PVV sous ARV suivis en HD ont une survie comparable avec les autres patients.
La fréquence de l’infection au VIH dans les centres d’HD de Kinshasa n’est pas différente de celle observée ailleurs. La survie des PVV sous TARHA semble statistiquement comparable à celle des patients non PVV. Ces observations méritent d’être confirmées par des études ultérieures plus larges intégrant plusieurs paramètres susceptibles d’influencer la mortalité en HD.