Dans un premier temps, nous collectons les données de patients dans le cadre d’examens polysomnographiques (PSG) : le flux respiratoire et le diagnostic des évènements. Dans un second temps, nous reproduisons ces flux, en présence des dispositifs évalués (PPC et TS). Nous utilisons pour cela un simulateur de poumon sur banc de test. Enfin, les mesures IAH de chaque dispositif sont comparées au diagnostic PSG par deux analyses statistiques : une qualitative, par patient et une quantitative, par évènement. Deux PPC représentatives et un TS ont ainsi été évalués, sur la base d’enregistrements de 39 patients, totalisant 240 heures de sommeil et 2000 évènements.
Le banc de test reproduit fidèlement les flux de respiration réels avec tous les évènements. L’analyse par évènement ne montre pas de variation statistique significative de performance entre les PPC et TS testés. Les dispositifs sont aptes à distinguer qualitativement un patient bien soigné (IAH < 10), malgré des performances inégales entre les mesures de l’indice d’apnées (IA) et de l’indice d’hypopnées (IH).
La méthode proposée a été mise en place avec réussite, à la fois pour les dispositifs de PPC et de télésuivi. Cette approche permet de réduire les biais expérimentaux, en gardant la diversité des situations. Elle permet une analyse qualitative par patient, mais aussi une analyse quantitative par évènement. Elle peut être utilisée pour améliorer les algorithmes de mesures d’IAH des dispositifs médicaux.