Afin d’étudier le rôle respectif du NST et du NPP dans le contrôle de la locomotion et de la posture lors de la marche réelle, leur activité en potentiels de champs locaux a été enregistrée chez des patients opérés d’une stimulation cérébrale profonde alors qu’ils initiaient le pas : 26 avec maladie de Parkinson (MPI ; NST, n = 22 ; NPP, n = 4) et 2 avec des troubles obsessionnels compulsifs (TOC ; NST, n = 2).
Il existait dans le NST des patients MPI et TOC une synchronisation dans les bandes de fréquence thêta-alpha (3–12 Hz) débutant au moment des ajustements posturaux anticipatoires (APAs) et modulée de façon rythmique lors des pas suivants. Une désynchronisation dans la bande de fréquence bêta (12–25 Hz) survenait au moment du décollement du pied. Chez certains patients, l’exécution du pas s’accompagnait également d’une synchronisation dans la bande de fréquence gamma (40–80 Hz). La puissance de ces activités était modulée par la prise du traitement dopaminergique chez les patients parkinsoniens, avec notamment une diminution de la désynchronisation dans la bande bêta. Le profil d’activité observé dans le NPP était différent, avec une synchronisation dans la bande alpha (8–12 Hz) lors de l’exécution du pas sans modification significative lors des APAs.
Ces résultats suggèrent que le NST est impliqué dans l’ensemble du processus d’initiation de la marche chez l’Homme, de la préparation posturale à l’exécution. Le NNP semble lui être impliqué préférentiellement dans le maintien du programme locomoteur.