Les cellules HBEC-3 sont transfectées avec un siARN (inactif, anti-RASSF1A, anti-GEFH1 et/ou anti-Rab11). À 48 h post-transfection, les cellules sont trypsinisées et séparées en deux lots : l’un est incubé en présence d’un Mitotracker-A665 et l’autre d’un Mitotracker-A516. Les deux populations de cellules sont ensuite réensemencées ensemble, puis suivies en temps réel sous microscope à fluorescence pour quantifier l’échange de mitochondries via les nanotubes. Au bout d’une heure de suivi, plusieurs photos sont prises afin de quantifier a posteriori :
– le ratio des cellules ayant échangées des mitochondries ;
– le nombre et la taille moyenne des nanotubes par cellule.
Comme le montre l’augmentation du pourcentage de cellules ayant échangées des mitochondries lorsqu’elles n’expriment plus RASSF1A ou GEFH1, nous rapportons ici, que l’extinction de RASSF1A ou GEFH1 augmente significativement de près de 2 fois le nombre de nanotubes présent par cellule ainsi que leur longueur (*p < 0,05). En revanche, l’invalidation simultanée de Rab11 et RASSF1A par siRNA induit une diminution significative de ces nanotubes et donc des échanges intercellulaires.
Cette étude révèle que la perte d’expression de RASSF1A favorise l’établissement de nanotubes et ainsi l’échange de mitochondries entre cellules épithéliales bronchiques humaines, en activant la machinerie d’exocytose, prérequis à la mise en place des nanotubes. La perte d’expression de RASSF1A par les cellules cancéreuses pourrait ainsi leur permettre de survivre dans un environnement défavorable/hypoxique, par échange notamment de mitochondries.